mardi 23 juin 2009

Affaire n°65 - Disparition de Hervé Marénuire

16 janvier 1901

Mme Marénuire m'a avoué que son frère était passionné par l'occulte et par la prédiction des évènements. Cette passion serait née peu après son mariage. Est-ce le mari qui a initié le frère ? Elle n'a pas voulu me le dire mais j'ai bien senti que les 2 disparitions étaient tout aussi étranges pour elle. Elle me conjure de ne pas ébruiter l'affaire car elle ne supporterait pas à nouveau d'être la victime de la presse écrite.
Je l'assure de mon soutien et lui demande la permission de visiter à nouveau le bureau.

Dans l'un des tiroirs, je découvre un double-fond. Un vieux cahier, couverture cuir, attend là comme un trésor. La veuve m'apprend qu'il s'agit de l'écriture de son mari. Elle ne semble pas émue de retrouver cet objet personnel mais plutôt... effrayée. Je lui demande la permission de l'emporter chez moi pour l'étudier au calme. Elle accepte.
Dans un autre tiroir se trouvent des notes écrites rapidement. On dirait une espèce de journal, mais sur des évènements étrangers. J'en lis quelques passages à Mme Marénuire et elle ne reconnait aucune des activités qu'aurait pu faire son frère disparu. J'emporte aussi cette liasse de papiers.

Un coup de fatigue (ou de panique) soudain de la pauvre femme me force à quitter la demeure.

Je retourne à mon bureau et commence l'examen des notes du frère.

Il y décrit dedans des évènements qui me sont inconnus mais qui pourtant semble se dérouler à Nîmes : des travaux d'agrandissement d'une gare (rien n'a été pourtant annoncé par le Conseil Municipal), une représentation théâtrale dans les arènes de Nîmes de la pièce Carmen (étrange pourtant car le spectacle est prévu pour le mois de Mai)... Un évènement en particulier est troublant : il relate un massacre d'ouvriers agricole par les forces de l'ordre. Un tel évènement semble invraisemblable et pourtant il est décrit très précisément et avec beaucoup de conviction.
D'autres par contre sont complètement aberrants : des grandes cités dans le désert où des créatures coniques et tentaculaires gravent des tablettes, des cités dantesques peuplées de créatures immonde adorant des dieux indescriptibles.

L'état de santé mental de ce pauvre disparu semblait au plus bas. Mais rien dans tout cela ne permet d'expliquer sa disparition.

Le carnet du mari de Mme Marénuire est tout aussi étrange. Il relate lui des évènements qui se sont déroulés dans un passé proche (mais un avenir pour lui à l'époque où il les écrivait) : la première séance du cinématographe en juin 1896, le début des travaux de l'église Saint-Luc et son inauguration en 1897, ...
Mais lui décrit aussi des évènements contre-nature, dans des époques écœurantes en des temps trop avancé ou trop reculé pour avoir été connu des hommes.

Cette affaire m'intrigue et me fascine à la fois. Comment et pourquoi ses hommes ont-ils disparu ? En quoi le jeu de divination est-il en cause ? Dois-je l'essayer moi aussi ?

Peut-être les photos que j'ai prises pourront m'éclairer un peu plus ? J'irais les chercher la semaine prochaine.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo ! C'est passionnant, j'ai envie de connaître la suite. Tu écris vraiment bien je trouve.